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Indicateur biologique d’exposition (IBE)

Législation

Décret du 23 juillet 2003 Relatif à la prévention du risque chimique et Circulaire DRT n°12 du 24 mai 2006.

La démarche d’évaluation des risques par l’employeur prend en compte notamment… les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) et les valeurs limites biologiques (VLB).

Un travailleur ne peut être affecté, par l’employeur, à des travaux l’exposant à des agents chimiques dangereux que s’il a fait l’objet d’un examen préalable par le médecin du travail.

L’examen médical pratiqué comprend un examen clinique général et, selon la nature de l’exposition, un ou plusieurs examens spécialisés. Ces examens sont à la charge de l’employeur.

Les instructions techniques, précisant les modalités des examens que doivent respecter les médecins du travail assurant la surveillance médicale des travailleurs exposés à des agents chimiques dangereux sont définies, en tant que de besoin, par arrêté.

Comme pour la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP), l’objectif de l’indicateur biologique d’exposition est d’évaluer l’exposition d’un travailleur à un agent donné et d’utiliser ces données pour la prévention des risques chimiques et l’établissement d’actions de prévention adaptées. Les résultats des mesures des indicateurs biologiques d’exposition servent à la surveillance collective de l’exposition. La surveillance biologique des expositions est donc une démarche complémentaire à celle de la surveillance des concentrations atmosphériques en milieu de travail.

IBE – Indicateurs Biologique d’Exposition

Les évaluations quantitatives (métrologie et biométrologie) se fondent notamment sur une interprétation de résultats quantitatifs. Le plus souvent, elles sont basées sur des résultats de prélèvements atmosphériques (métrologie) ne prenant en compte que la voie de pénétration respiratoire et excluant les risques liés au contact cutané et à l’ingestion, pourtant susceptibles d’être importants, d’où la nécessité de la compléter, lorsque c’est possible, avec des examens spécifiques de biométrologie pour prendre en compte les autres voies de pénétration…/…

Il faut bien distinguer les examens qui ont pour but de mesurer une exposition, des examens qui ont pour but le dépistage d’effets toxiques ou de maladies, ou l’établissement de la fiche d’aptitude. La responsabilité d’interprétation des données personnelles incombe au médecin du travail. Le médecin du travail remet les résultats aux travailleurs concernés dans le plus strict respect du secret médical.

Le médecin du travail a l’opportunité de prescrire les examens qu’il estime nécessaires et il choisit les indicateurs biologiques les mieux adaptés au contexte et aux objectifs de la surveillance. Il peut notamment consulter la base de données Biotox®, disponible sur le site internet de l’INRS qui fait le point des connaissances relatives à la surveillance biologique des expositions aux toxiques industriels, et inventorie les dosages biologiques disponibles et les laboratoires effectuant ces dosages.

Le médecin met en place, si nécessaire, un suivi biologique avec :

  • des IBE non spécifiques dont le bilan sanguin (NFS) est très souvent le pivot
  • Et surtout un ou de plusieurs IBE représentatifs de l’activité professionnelle.

Deux types de questions se posent pour une prise de décision technique médicale pertinente et responsable

  • Quelles sont les substances parmi toutes celles présentes au poste de travail qui seraient susceptibles de modifier la NFS ?
  • Parmi tous les ACD (Agent chimique dangereux au sens réglementaire du terme) auxquels pourrait être exposé le salarié, lesquels peuvent être retenus pour la recherche d’IBE spécifiques ?

Deux réponses pratiques ont été conçues par le laboratoire PREVOR et mis à disposition, en libre accès, sur le site Internet PREVOR.

La base de données suivi hématologique

Base de données pour la surveillance hématologique classique 

La surveillance hématologique classique (NFS) peut vérifier l’état physiologique du salarié avant la mise en situation professionnelle et tout au cours de sa carrière. Les interrogations sont prévues dans deux directions.

  1. Un ACD, quels signes hématologiques possibles ?
  2. Une anomalie biologique diagnostiquée : quels ACD peuvent être concernés ?

Les données sont extraites de la vaste base PROMETRA®

  • pour une substance chimique donnée accès à la liste des anomalies hématologiques susceptibles de se manifester
  • pour un symptôme hématologique donné sortie de la liste alphabétique des substances chimiques répertoriés dans la bibliographie internationale.

La base de données IBE

Base de données sur les IBE et l’utilisation des ACD en milieu de travail

Face à une situation professionnelle ou face à une substance chimique précise, cet outil aide à trouver les IBE disponibles et renvoi directement les références Biotox® de l’INRS.

A partir du nom d’une des 107 substances de Biotox®, quels IBE sont disponibles, dans quel milieu biologique ? Les FT (Fiches toxicologiques) de l’INRS fournissant les types principaux d’utilisations professionnelles des ACD référencés (exemple, colle, vernis, encre, solvant…).

Nous souhaitons que les médecins trouvent une aide réelle dans ces deux outils légers, maniables et rapides pour une utilisation en cours de consultation…

Tout nouvel outil présente, malgré tout le soin apporté à sa réalisation, d’immanquables imperfections, erreurs ou omissions. Merci de nous contacter directement (fburgher@prevor.com) pour que, tous ensembles, nous puissions améliorer ces nouveaux outils offerts à notre communauté professionnelle.

Un remerciement particulier pour les médecins du travail de l’AMETRA 06 qui, rassemblés autour de Mireille Galie nous ont exprimé leurs attentes, nous ont fait partagé leur expérience et nous ont apporté toute leur attention dans ce projet.

Rédigé par le Dr François Burgher – Extrait du poster « IBE » présenté au Congrès de Médecine et Santé au Travail, juin 2008, Tours, France

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